Gaza : le gouvernement veut faire taire ceux qui protestent01/05/20242024Journal/medias/journalarticle/images/2024/05/blocage_science_Po.png.420x236_q85_box-0%2C14%2C478%2C283_crop_detail.png

Article du journal

Gaza

le gouvernement veut faire taire ceux qui protestent

Le gouvernement continue sa campagne de censure et de pressions contre ceux qui dénoncent à juste titre le massacre de près de 40 000 personnes à Gaza par l’armée israélienne.

Illustration - le gouvernement veut faire taire ceux qui protestent

Le secrétaire de l’union locale CGT du Nord a écopé d’un an de prison avec sursis pour un tract qui dénonçait l’occupation israélienne. Maintenant, ce sont plusieurs responsables de LFI qui ont été convoqués pour leurs positions sur le sujet dans le cadre d’une enquête.

Mercredi 24 avril, une poignée d’étudiants de l’école de Sciences politiques de Paris a tenté d’occuper une partie des bâtiments pour protester contre le massacre à Gaza. Dans la nuit, des dizaines de CRS ont été envoyés pour les déloger. Le comité Palestine qui a organisé cette occupation réclame, entre autres, que les liens avec les universités israéliennes soient rompus. On peut être en désaccord avec cette demande, car les étudiants israéliens ne sont pas responsables de la politique de leur gouvernement, et opposer les populations les unes aux autres en reprenant à son compte la politique d’une organisation comme le Hamas ne fait pas avancer la cause des exploités.

Mais interdire une telle manifestation vise en fait à faire taire toute critique, et cette mise en scène voudrait faire croire en plus que cette occupation estudiantine relevait de l’antisémitisme.

Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, a donc parlé de supprimer les subventions à cette école, qui forme les futurs cadres de l’État. À Science Po, les enseignants peuvent faire des cours dans lesquels ils demandent aux élèves de trouver des arguments pour justifier la torture, pendant que d’autres élèves cherchent des arguments opposés, afin que chacun apprenne à n’avoir ni point de vue ni valeurs morales propres. Et il serait interdit de défendre des positions politiques différentes de celles du pouvoir !

Toute critique de la politique de l’État d’Israël est donc assimilée à de l’antisémitisme, cette haine de la population juive, qui a été durant des siècles alimentée par l’idéologie chrétienne et les pouvoirs en place en Europe. Toute dénonciation du massacre en cours à Gaza devient de l’apologie du terrorisme. Ainsi le monde se résume en deux camps : celui des grandes puissances prétendument démocratiques, avec leurs bombes ne visant qu’à imposer la paix et le bonheur des peuples, tandis que ceux qui s’y opposent sont taxés d’appartenir au camp des terroristes, racistes, assassins et barbares. Il faut refuser ce chantage.

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